Les pentes sont un quartier en déclivité qui s’étend de la Place des Terreaux au Boulevard de la Croix-Rousse. Ils constituent une partie du 1er  arrondissement de Lyon.

L’axe principal reliant le bas des Pentes (Opéra-Hôtel de Ville-Place des Terreaux) à la Croix -Rousse est la Montée de la Grande-Côte. Comme son nom le laisse présager,  l’ascension de cette rue piétonne constitue un bon exercice cardio-respiratoire 🙂

 

Mais la récompense est à l’arrivée avec cette très belle vue depuis le haut du Jardin de la Grande Côte, ce jardin public  qui apporte de la verdure dans cette partie des pentes.

En Juin, la végétation cache une partie du Vieux-Lyon et de la ville mais on parvient à apercevoir la Saône.  Cette esplanade est parfois un lieu de concert mais surtout un endroit de contemplation de la ville. En montant un peu plus, le plateau de la Croix-Rousse est à 5 minutes à pied… mais ce sera l’objet d’un futur article 😉

En haut et à droite de l’esplanade, en descendant, on accède à la Place Colbert, lieu de jeux de boules qui bénéficie désormais d’une vue dégagée sur Lyon, depuis que les platanes ont été abattus (ils semblaient déstabiliser et fragiliser la structure des murs). La Skyline du quartier de la Part-Dieu apparaît sous un jour différent.

En contrebas de cette jolie place, se trouve une traboule ( explication dans le paragraphe ci-dessous) qui donne accès à la Cour des Voraces et son impressionnant escalier. Beaucoup de légendes au sujet du nom et de son « utilisation ». Une chose est sûre, malgré sa discrétion, cet immeuble a une histoire et semble avoir aussi bien servi aux ouvriers canuts lors de l’insurrection républicaine de 1848-1849 (La révolte des Canuts) qu’aux Résistants de la Seconde Guerre Mondiale. Il y a beaucoup  à apprendre et des guides spécialisés peuvent vous apporter de nombreuses explications passionnantes.

 

Ces traboules permettaient à l’époque aux ouvriers de transporter les soieries en se protégeant des intempéries. Du bas en haut des pentes se trouvent ainsi une succession de petits passages abrités qui constituent ainsi des raccourcis pour passer par les cours d’immeuble sans avoir à contourner les immeubles.

 

Lyon a été marquée par les Romains (Lugdunum en ces temps-ci). Un des vestiges de cette ère est l’Amphithéatre des 3 Gaules, érigé en 12 avant JC; il semble qu’au IIème siècle, ce théatre agrandi ait pu accueillir jusqu’à 20 000 personnes !

D’un point de vue immobilier, ce quartier est celui qui a vu son prix moyen s’envoler l’année dernière; en effet, d’avril 2017 à avril 2018, le m² moyen dans le 1er arrondissement de Lyon a augmenté de 22%! Il n’y a pas d’erreur, il ne manque pas de virgule 😉 Il s’agit de la plus forte augmentation de la ville, sur un an glissant. La augmentation moyenne des prix sur tous les arrondissements s’élève à +8.8%.

Dans ces pentes, il y a beaucoup de canuts :  des appartements avec de belles poutres, 4 mètres de hauteur sous plafond, pierre apparente… Ce nom provient de la dénomination des ouvriers tisserands de la soie au XIXème siècle. Ce type de logement est très prisé par les acquéreurs en recherche des charmes de l’ancien.

 

Voilà pour cette première balade au coeur d’un des quartiers de Lyon. D’autres suivront bien entendu 🙂

A bientôt !

Article écrit par Nicolas PRIEUR